« Chaud devant » : faites place!


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

entre cuisine et salle

Dans la restauration, celui qui court entre la cuisine et la salle en portant des plats brûlants signale sa présence par un sonore « chaud devant! », de manière à dégager la voie. Du latin caliduschaud fait partie d’une torride famille qui le lie à chaudière et chaudron mais aussi à calorie et cotriade, cette « chaudrée » de poissons.

Pendant longtemps, manger chaud est une gageure sur les tables de qualité: la crainte de voir refroidir la pitance est majeure! Réchauds et cloches ne parviennent pas à empêcher le ragoût de devenir tiédasse. Une vraie angoisse pour les amphitryons – le joli nom donné aux hôtes qui recevaient à dîner depuis ce vers de Molière : « Le véritable Amphitryon / Est l’Amphitryon où l’on dîne. »

chauds les marrons!

Jusqu’au début du xxe siècle, les cris des marchands participaient activement du boucan des villes, et certains « cris » sont restés. Celui du marchand de marrons retentit encore : « Chauds les marrons, chauds! », précurseur du « Chaud devant » des garçons de restaurant, apparu récemment. Chauffe Marcel !

Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

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Editions
317 pages, 12,90€

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