« S’en aller en eau de boudin » ou quand ça veut pas…


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

Tout les chemins mènent à…

A Rome, les bouchers de viande de porc étaient divisés entre les salsamentarii, marchands de salaisons, et les botularii, les vendeurs de boudins et saucisses. Le botuli, « boudin » en latin, peut empoisonner s’il est mal conservé. Il donne son nom à la toxine botulique, et donc… au Botox. En France, le mot boudin apparaît au xiiie siècle : il tire ses origines du celte bod, le « ventre », racine d’autres mots pansus : bedaine et bouder, synonyme de faire du boudin.

c’est mal parti…


Ancêtre de « partir en couille« , s’en aller en eau de boudin apparaît au XVIIème siècle. Les explications divergent : l’eau dans laquelle on lave les tripes avant de faire le boudin, présumée cracra, peut évoquer une situation stagnante. Il est aussi possible qu’elle vienne de s’en aller en os de boudin : la saucisse noire n’en ayant pas, on court à la faillite. Plus probable, cette eau trouble évoquerait le produit d’une colique, une image qu’on retrouve dans le scato « caca boudin », réjouissance des tout-petits.

Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

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Editions
317 pages, 12,90€

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