« Parler un latin de cuisine » ou rien n’y comprendre…


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

Coquine, la cuisine?

Coquin serait peut-être lié au coquinus, « de la cuisine » ! Issue du latin populaire cocina formé sur coquere, « cuire », la cuisine en moyen français prend le sens de nourriture ou de pot-au-feu.
Lucullus, Apicius, Taillevent, Brillat-Savarin, Carême, Dumas, Escoffier, Guérard… Autant d’hommes entrés dans la légende pour avoir élaboré un discours autour de la cuisine. En 1932, la pédagogue Ginette Mathiot jette un pavé dans la marmite avec son livre Je sais cuisiner : un énorme succès. Les ménagères, qui notaient sur des carnets des recettes aux mesures pas très fiables et en termes approximatifs, se mettent aux livres de cuisine. Dans les années 1960, les fameuses fiches cuisine du magazine Elle démocratiseront à leur tour le vocabulaire culinaire !

Si les cuistots parlent parfois un sabir pas toujours compris du béotien, ce jargon n’a rien à voir avec le latin de cuisine. Au XVII ème siècle, c’est ainsi que ces forts en thème de jésuites nommaient, non sans mépris, un latin en mal d’authenticité!

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Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

Editions
317 pages, 12,90€

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