« La cerise sur le gâteau » : c’est la touche finale…


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

En mai, cueille les premières…

Gourmandise de mai, la cerise présente une origine obscure. Formée sur le latin ceresia, elle est peut-être une déformation de Kérassonte, une ville d’Asie Mineure productrice de cerises. Il se peut qu’à l’inverse, la ville ait été ainsi nommée en hommage au kerasos, le « cerisier » en grec. Oscillant entre dévalorisation et distinction, les expressions autour de la cerise sont légion. « La cerise sur le gâteau » ou « sur le sundae » au Québec, traduction du « cherry on the cake » anglais, tient des deux : au second degré, l’expression prend le sens de l’outragé « c’est le pompon! »
À l’inverse, pour Madame de Sévigné, les Fables de La Fontaine étaient « un panier de cerises » : une vraie merveille.

avec ou sans queue


Mais en argot la cerise ne vaut pas grand-chose. Et ne parlons pas des queues de cerise, qui ont la même valeur que les nèfles ou l’os de seiche. En langue verte, avoir la cerise c’est avoir la guigne. Rien d’étonnant, la guigne étant une variété de cerise à partir de laquelle on fait le guignolet. Se refaire la cerise est plus encourageant : on l’emploie pour dire que l’on se remet d’une maladie ou d’un revers de fortune. La formule est adoptée par les cyclistes qui récupèrent en roulant plus mollo!

Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

. . . . . . . .

Editions
317 pages, 12,90€

Précédent "Portraits des Brouilly" : Domaine du Père Benoit, du Brouilly de père en gendre!
Suivant "Double dégustation" : Jean-Yves Rouillé découvre les Volnay de Pierre Vaudoisey...

Pas de commentaires

Répondre