« Être le dindon de la farce » : il n’y a pas de quoi en rire!


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

en france…

Bouffonne, l’expression être le dindon de la farce n’en est pas moins cruelle. Moche mais nourrissant, le dindon, dindonneau ou petite « poule d’Inde », fut ramené des Amériques au xvie siècle. À peine débarqués, ses cuissots rebondis connurent un succès rapide et devinrent un mets seigneurial. Louis XIV fait même élever des dindons à Versailles. Au XVIII ème siècle à Paris, on pratique le « ballet des dindons » : les volatiles étaient posés sur des plaques chauffées à blanc. La gigue frénétique de leurs pattes fuyant la brûlure était alors un spectacle forain fort apprécié! L’expression se répand avec le triomphe du Dindon de Feydeau au théâtre en 1896.

…et aux états-unis

Aux États-Unis, Thanskgiving est fêté autour d’une dinde rôtie et d’un joli mythe. Lors de l’hiver 1620, les Pères pèlerins descendus du Mayflower ont faim : sympa, la tribu des Wampanoags les aide à survivre. En remerciement, elle est conviée à un festin un an plus tard, mais pas au grand complet : la tribu a été décimée à 80 % par un virus européen. En 1636, les colons reconnaissants se rendent coupables du massacre de 700 Péquots. Vous devinerez aisément qui a été le vrai dindon de cette farce présentée comme un mythe fondateur!

Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

. . . . . . .

Editions
317 pages, 12,90€

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