« Un vrai dur à cuire » mais aussi chauve qu’un oeuf!


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

cuisine militaire

Apparu au milieu du XIX ème siècle, le dur à cuire, souvent marin buriné ou soldat au cuir tanné, est un personnage pas tellement coulant. Balzac le connaît : « Un homme de ceux que les troupiers appellent soldatesquement des durs à cuire, surnom fourni par la cuisine du bivouac, où il s’est plus d’une fois trouvé des haricots réfractaires. » Dérivé du latin coquere, le verbe cuire, n’est pas tendre. Avoir son pain cuit, c’est « être fichu » ; prendre une cuite, ça pique. Et dès le XVI ème siècle, quand on dit « il va t’en cuire », on annonce une vengeance.

En argot, la viande coriace s’appelle barbaque, un mot à l’origine complexe : peut-être sobriquet d’un boucher marron de la Chapelle au xixe siècle, il pourrait venir de berbec, le « mouton » en roumain, souvenir de la guerre de Crimée. Mais pourquoi pas aussi une « émanation de barbacoa », le treillage de bois destiné à cuire les viandes en arawak… devenu barbecue en anglais.

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Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

Editions
312 pages, 12,90€

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