Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…
Tissu ET nourriture
A la fois tissu spécial deuil, semelle gaufrée et galette ronde et fine, la crêpe est polysémique. C’est au XIIème siècle que le mot est formé sur le latin crispare, « onduler, friser », une origine qui croustille encore en anglais : là-bas, les chips sont des crisps ! Crêpe est fait de la même farine que crisper, crépon, crépi mais aussi crépinette, ce terme de passementerie passé dans la boucherie : c’est ainsi qu’on appelle la dentelle de gras ondulée qui recouvre terrines et pâtés.
allez, on se retourne!
Retourner quelqu’un comme une crêpe demande du doigté : il s’agit de le faire choir, et surtout, aujourd’hui, le faire changer d’avis. Mais retourner une crêpe, c’est tout un art : que ce soit à la poêle ou sur un bilig, cette plaque de fonte ronde maniée avec dextérité en Bretagne pour cuire les krampouz, il ne faut pas avoir deux mains gauches !
Pseudo-céréale chinoise, le sarrasin n’est pas un souvenir des croisades mais une influence venue de l’Est. Dans les terres pauvres bretonnes, c’est au xvie siècle que commence la culture de « la plante des cent jours ». Attention, si côté Finistère, on mange des crêpes de blé noir, ce sont des galettes – saucisses si possible – que l’on poêle en Pays gallo.
Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA
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