Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…
peau sans feu
Avoir la peau ou la chair de poule… Ces anciennes locutions moquent la ressemblance entre les poulets plumés et notre peau dont les poils se hérissent lorsque l’on a peur – le mot chair désignait autrefois la peau. Quant à la poule, elle descend du latin pullus, « le petit d’un animal ». Orthographiée poulle vers 1340, la reine de la basse-cour appartient à une famille virginale où elle côtoie pucelle, polichinelle et polochon.
marmite perpetuelle
À proximité de l’île de la Cité et du marché de la volaille – plus tard remplacé par la préfecture de police –, M. Deharme tenait une auberge renommée. Ni jour ni nuit la marmite de bouillon de chapon ne quittait le feu : on y mettait un poulet pour remplacer celui qu’on en tirait et un verre d’eau dès que l’on y prélevait du bouillon. Le nom de cet établissement ? Un poème : La marmite perpétuelle. En 1804, le gastronome Grimod de La Reynière fait l’éloge de cette marmite « sur le feu depuis plus d’un siècle, pénétrée des sucs élaborateurs de plus de trois cent mille chapons qui l’ont successivement habitée ». De quoi émoustiller Alexandre Dumas, grand amateur de cette poule au pot !
Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA
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