Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…
Racine latine
Au Moyen Âge, quand le noble s’envoie du rôti, le pauvre mange sa soupe. Le latin tardif suppa, « tranche de pain trempée dans le bouillon », éclaire l’expression archaïque trempé comme une soupe qui date du XIV ème siècle. Mouillée de lèches, de fines tranches de pain, la soppa fran- cique était une sorte de bouillie tenant au corps. Par méto- nymie, le sens dérive vers « repas » : dans beaucoup de pays francophones, on soupe encore le soir.
le plat du peuple
Nourrissante et plébéienne, la soupe constituait le repas de la multitude. Dans Le Ventre de Paris, Zola nous apprend que la populaire soupe aux choux était autrefois vendue dans la rue et qu’on la flairait de loin : « La femme, armée d’une cuiller à pot, prenant de minces tranches de pain au fond d’une corbeille garnie d’un linge, trempait la soupe dans des tasses jaunes. […] Mais cette diablesse de soupe aux choux avait une odeur terrible. »
Aujourd’hui, la soupe aux choux est connue pour ses vertus amincissantes, mais aussi pour avoir inspiré un film pétomane devenu culte. Une légende tenace insinue que les serveurs privés de pourboires crachent dans la soupe… Dans le doute, montrez-vous généreux.
Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA
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