« Faire recette » ne conduit pas toujours au succès…


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

En cuisine, on aime les histoires fabuleuses de recettes dues au hasard : de la tarte au Tatin aux bêtises de Cambrai, du roquefort au Nutella, il semble que la sérendipité soit l’ingrédient principal du succès. C’est vouloir oublier que la recette est souvent le fruit d’essais, d’efforts et de transmissions. En cuisine, elle a été surtout orale pendant très longtemps ! La recette la plus célèbre de Lucien Olivier ne doit rien au hasard.

Chef français du mythique restaurant L’Ermitage à Moscou, il inventa en 1860 la Salade Olivier, plat emblématique composé de gélinottes, de langue de veau, de caviar, de queues d’écrevisses assaisonnées de cornichons marinés, de câpres et œufs durs, le tout lié avec une mayonnaise à l’huile d’olive. La composition précise reste encore un mystère aujourd’hui ! Envieux, son mitron Ivan Ivanov lui barbota son secret ; le félon se fit alors engager chez un concurrent où il servit la Salade Stolichny, copie presque conforme de la Salade Olivier. Il a même le toupet de vendre la recette à des maisons d’édition ! Mais la traîtrise ne fait pas recette. Inspirée par la recette de L’Ermitage, la célèbre salade russe, qui a surtout gardé la partie mayo et cornichons, est toujours appelée Salade Olivier dans les pays de l’ex-URSS.

Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

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Editions
317 pages, 12,90€

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