Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…
L’oignon fait la farce
On raconte que Mazarin était moqué pour son habitude de répéter que « l’oignon fait la force » d’un fort accent e italien. Il n’avait peut-être pas tort ! Au XIVème siècle, l’oignon s’écrit hunion, au xiie unniun, dérivé du latin unio, l’ »unité », parce que l’oignon n’a qu’un tubercule. Bien plus tard, Maïté ira plus loin avec cette goûteuse maxime : « L’oignon fait la farce ».
« Rien ne tresse… »
Au XIXème siècle, quand les maraîchers bretons viennent vendre leurs tresses d’oignons et d’ail aux Halles. Ils sont alors vêtus de tricots aux mailles serrées, on les hèle au cri de « ’chands d’ail ! ». Voilà d’où vient la petite laine! À Roscoff, dès 1827, de jeunes vendeurs d’oignons prennent le bateau pour exporter leurs bulbes en Cornouaille anglaise : ils parcourent le Sud de l’Angleterre où on les surnomme affectueusement les « Johnnies », petits Jean.
Si la délectable aux petits oignons ne fait pas mystère, une des explications du rangement en rang d’oignon est plus étonnante : au XVIème siècle, le baron d’Ognon organisait des festins dans son château de l’Oise. Soucieux de l’étiquette, il avait à cœur de placer les convives en fonction de leur rang social : en rang d’Ognon, en somme!
Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA
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