Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…
A la Belle Époque…
… la prostitution est la dure réalité d’énormément de femmes dans la capitale. Parmi elles, une sorte d’élite fait rêver les autres : les demi-mondaines, telle la Païva, que l’on appelle aussi cocottes, du nom familier des poules. Les « arrivées » se voilent de fins parfums tandis que les moins bien loties se repèrent à leur généreuse fragrance bon marché qui indispose les naseaux snobs. Zola fera d’une cocotte l’héroïne à voile et à vapeur d’un roman tragique, Nana.
En 1679, le scientifique Denis Papin travaille justement à utiliser la vapeur avec son « digesteur », une marmite qui « permet d’amollir les os et de faire cuire […] des viandes en peu de temps et à peu de frais ». Trop en avance, l’invention ne perce pas!
« SEB c’est bien »
Quelques décennies plus tard, c’est Nicolas Appert qui invente l’ancêtre de l’autocuiseur : il meurt dans la misère.
Dans les années 1950, la Société d’Emboutissage de Bourgogne commercialise une cocotte-minute. Cet autre nom de la marmite, homonyme dérivé de coquasse, le récipient en moyen français du XVIII ème siècle, ne sent pas la violette mais le pot- au-feu. Depuis son invention, la cocotte-minute SEB marche… à toute vapeur!
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Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA
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