« Tout est bon dans le cochon » : c’est à grogner de plaisir…


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

osez le rose!

L’origine du mot cochon est aussi obscure que la boue dans laquelle il aime à se vautrer. Peut-être lié à l’onomatopée imitant son grognement « »Coch coch », on dit aussi que cochon serait en relation avec le cutio, « clo- porte » en bas latin, parce que, comme lui, le cochon ne peut pas voler. On a longtemps pu lire sur la devanture des charcuteries que « tout est bon dans le cochon ». Et pour cause, ils l’apprêtent du sabot au groin ! Pourtant, la réputation du cochon ne sent pas la rose.

pas tout rose

Dans l’histoire, il a été accusé de tous les maux. Un sinistre événement a précipité sa déchéance : le 13 octobre 1321, Philippe, le jeune fils du roi Louis le Gros, chevauche dans les rues de Paris. Soudain, un cochon vagabond se jette sous les sabots de son cheval : le prince tombe et se fracasse le crâne. Un tombereau de calamités va alors s’abattre sur le royaume de France. Le coupable ? Le cochon, bien sûr ! L’abbé de Saint- Denis lui donne le nom de porcus diabolicus, « cochon envoyé du diable ».
Ce mépris a poussé le cochon dans de nombreuses expressions parfois vaches, comme faire sa tête de cochon.

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Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

Editions
317 pages, 12,90€

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