C’est historique. La filière des vins de Bourgogne enregistre le chiffre d’affaires record de 1,3 milliard d’euros. Petit décryptage.
une hausse de 28%
Le chiffre d’affaire est en augmentation de 28 % par rapport à l’année 2020. Toutes les principales zones géographiques sont en progression. Avec une hausse de 45 % les Etats-Unis est sur la plus haute marche du podium.
Ces résultats effacent définitivement l’effet Covid puisque, par rapport à l’année 2019, les ventes à l’export enregistrent une croissance de 27 %.
En moins de dix ans, les vins de Bourgogne ont pratiquement doublé leur chiffre d’affaires. Ce qui prouve, s’il en était besoin, le dynamisme commercial des maisons de vins de la grande Bourgogne.
A l’heure où la France connait le pire déficit commercial de son histoire, la performance de la Bourgogne viticole vient rappeler que la prospérité d’un pays passe nécessairement par l’export, source de création de valeur dans nos territoires. Avec pour première vertu, une valeur humaine. Celle de créer des emplois pérennes et non délocalisables.
les mots du président
Albéric Bichot, président de la Fédération des Négociants- Eleveurs de Grande Bourgogne apporte des précisions :
« Les raisons de ces bons résultats commerciaux sont : la levée des restrictions liées à la pandémie et le retour des clients dans le circuit cafés-hôtels-restaurants, la suspension du conflit commercial entre l’Europe et les Etats-Unis et la levée des taxes. Et enfin, l’attrait toujours grandissant pour les vins de Bourgogne, incarnation la plus aboutie de la viticulture de terroir. »
Albéric bichot, président de la FNEB (photo T. lambelin© les buvologues)
la prudence est de mise
En raison de la faible récolte 2021 et du niveau, toujours plus bas, des stocks les maisons de vins de la grande Bourgogne se gardent cependant de tout enthousiasme excessif.
Elles sont conscientes que l’activité commerciale sera automatiquement plus calme en 2022. A l’instar des vignerons indépendants, le négoce est entré dans une logique de gestion de la pénurie. Heureusement, la généreuse récolte 2022 devrait permettre de reconstituer des stocks. Surtout si le millésime 2023 livre un volume normal.
Mais ça, cela ne nous appartient pas.
Guillaume Baroin
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