Dans le cadre de notre grand dossier des « Bourgognes de l’été », Les Buvologues sont allés à la rencontre de producteurs qui ont enchanté nos papilles. C’est le moment de mettre un visage sur une étiquette…
Bien qu’installé a Villers-la-Faye c’est dans sa future cuverie et actuelle cave d’élevage qu’Arnaud Boué nous reçoit. Les ouvriers posent des fenêtres dans une vieille maison de pierres situé en plein cœur du village. C’est là que sera bientôt opérationnelle la nouvelle cuverie du domaine. Là que des chambres d’hôtes haut de gamme agrémentée d’un spa et d’un sauna permettront de concilier détente et du corps et plaisirs du vin.
Cet originaire du sud de la Saône et Loire saurait-il qu’un jour il viendrait valoriser les terroirs de « La Côte »?
Ce natif de 1984, ingénieur agronome formé à Montpellier, multiplie les expériences. Sa polyvalence est sa force. Un travail sur la refonte des premiers crus de Mercurey en 2008 lui confirme son virus de la terre. Après les vendanges 2009 en Bourgogne il part en Afrique du Sud, enchaîne avec la Nouvelle-Zélande pour terminer par une quatrième vinification en Bourgogne!
Vous aurez compris que le travail ne fait pas peur à ce rugbyman âpre au combat dans la mêlée. Durant neuf années il va additionner les postes à responsabilité dans les belles propriétés de Côte d’Or. Après des vinifications au château de Santenay, il ajoute une année d’analyses au laboratoire Vecteur de Beaune, deux ans comme régisseur chez Antonin Rodet. Il a la vinification dans le sang. Alors il passera au domaine David Duband, chez Jean Féry, au Clos des Lambrays et terminera chez Frédéric Magnien. En 2017 appuyé par des investisseurs privés il commence ses propres vinifications. En 2018 ces derniers lui confient les clefs de la maison.
Parce que les lettres 
ne sont pas que ses initiales, il pratique la bio au maximum de ses possibilités, dans les achats de raisins et de moûts « l’équivalent de 5 hectares » comme dans le traitement sans intrants de ses vins hormis un peu de sulfite à la mise en bouteille. De la vendange entière sur les pinots, entre 10 et 50% « en mode millefeuille », suivant la cuvée. Des élevages plus ou moins longs mais toujours en fûts. Notamment, ceux de son copain Bruno Lorenzon de Mercurey. Résultat, les vins sont aussi précis que fins et accessibles en prix (voir notre dossier Dégustation de vins de Bourgogne : à partir de 5,50€ la bouteille voici les Bourgognes de votre été!). De l’aligoté aux grands crus de Corton la gamme est complète. Des vins de copains mais ceux qui restent manger. Le client particulier est reçu dans un petit caveau niché dans le château de Villers-La-Faye. Pour continuer dans l’esprit « Bio » qui l’anime il distribue ses vins aux Etats-Unis via la société « Grain de Sail » qui convoie en voilier-cargo cafés, chocolats et vins biologiques afin d’en limiter le bilan carbone.
Notre bilan à nous, c’est que dans dix ans ses vins seront vendus sur réservation. Donc c’est le moment de faire un tour dans les Hautes-Côtes.
MAISON ARNAUD BOUE
6, rue du Château
21700 VILLERS-LA-FAYE
Pour prendre rendez-vous (+33) 06 77 99 45 26 ou découvrir la gamme des vins www.arnaudboue.com
Et pour vivre une halte gourmande…
RESTAURANT & CHAMBRES D’HÔTES
4, bis rue du petit Paris
21640 FLAGEY-ECHEZEAUX
+33 (0)3 80 34 30 56
Bien calé au pied des Hautes-Côtes dans un parc arboré de feuillus se niche un restaurant de haute volée (de bois vert!) où officient le chef Philippe Delacourcelle et son fils Nicolas. Sa cuisine vous fera vous envoler les papilles comme avec le cochon de lait fondant aux épices douces et son chou croquant. Quant au confort molletonné de ses chambres (95€ la nuit/15€ le petit déjeuner) il vous détendra le corps. Enfin, un bain japonais (O Furo) aux vertus anti-stress achèvera de vous faire prendre prendre racine tandis que vous perdrez votre regard dans la verte canopée…
Le restaurant est ouvert tous les soirs sauf dimanche et lundi, de 19H30 à 21H. La réservation se fait par téléphone, au moins 24 heures à l’avance de préférence.
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