Les Hospices de Beaune nous emmènent dans leurs vignes pour nous expliquer la création de leurs cuvées emblématiques. Une journée rythmée… par une pluie battante.
en attendant la vente
La vente des vins des Hospices de Beaune se tiendra le 16 novembre 2025 sous les Halles de la ville de Beaune. En amont de cet événement, les Hospices ont convié la presse ce jeudi 4 septembre 2025 à une journée immersive au cœur de leur vignoble. Et plus particulièrement dans plusieurs climats de Beaune Premier Cru, inscrits en 2015 au patrimoine mondial de l’Unesco.
Cette rencontre a également été l’occasion pour les Hospices de présenter leurs projets et investissements récents, rendus possibles grâce aux résultats des ventes aux enchères.
Cette 165ème vente aux enchères des Hospices de Beaune sera illustrée par une oeuvre de l’artiste Mode 2, directeur artistique de l’année « Imaginaire Kréatif » à l’Hôtel-Dieu
La cinquante deuxième cuvée
Alain Suguenot, maire de Beaune et Président du Conseil de surveillance des Hospices Civils de Beaune ouvre la journée en soulignant l’importance de la Vente des vins pour le territoire, l’hôpital et sa mission de solidarité. Cette édition offre également aux Hospices de Beaune l’occasion d’un focus particulier sur le handicap et les technologies intelligentes. La parole est donnée à Guillaume Koch, directeur et président du directoire des Hospices : « Chaque année la production du domaine permet la mise en vente de plusieurs cuvées, dont une nouvelle cette année : Le Clos de Vougeot grand cru, cuvée François Faiveley. (lire Maison Faiveley Donation) Ce don de vignes de 4 ouvrées de la maison Faiveley est le témoin d’une histoire toujours en mouvement aux Hospices de Beaune, dont le patrimoine s’est constitué au fil des siècles grâce à de généreuses donations« .
Cette cuvée prestigieuse sera la 52 ème du catalogue 2025.
Investissements en cours
Les résultats la prochaine vente permettront de financer de nombreux investissements, dont :
– le nouveau bâtiment hospitalier de 15 000m2, dont la première pierre a été posée cet été en présence de Madame Catherine Vautrin, Ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France et qui prendra le relais du bâtiment construit en 1971.
Cette construction représente un budget de 86 millions d’euros, dont 12 millions viennent de l’état.
– Un robot chirurgical polyvalent qui représente un investissement de 2 millions d’euros et plusieurs centaines de milliers par an pour son fonctionnement. Livré et installé il y a quelques semaines, ce robot permettra l’opération d’un premier patient en septembre.
« Cet équipement de pointe est précieux et nous permet de conserver notre attractivité territoriale et médicale. Enfin, nous poursuivons le projet de reconstruction de l’hôpital de proximité de Seurre. » précise Guillaume Koch.
A bicyclette et en trottinette… électriques
Une vingtaine de journalistes s’est lancée à l’assaut de la colline de Beaune pour une découverte de premiers crus « in situ ». La régisseuse, ouvrant la voie en trottinette, ponctuait ses arrêts d’explications géo-podologiques. Ainsi nous découvrons quelles parcelles composent la cuvée Beaune 1er cru « Dames Hospitalières ». La plus grande en volume des Hospices de Beaune.
La régisseuse casquée, ici dans la parcelle du Beaune 1er cru « Cents Vignes » des Hospices
La dame des vignes et du vin s’explique : « À l’occasion des dix ans de l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco, nous avons choisi de placer notre journée presse sous le signe de cet ancrage territorial unique (…) notre domaine bénéficie d’un parcellaire majoritairement situé en Côte de Beaune. L’appellation Beaune y est prépondérante avec environ 21 hectares. Sur les 42 climats que compte Beaune, 15 appartiennent au domaine des Hospices, témoignant de la richesse et de la diversité de ce terroir d’exception ».
Le jour de notre participation, le 4 septembre 2025, le domaine des Hospices avait arrêté ses vendanges débutées le 22 août. Des vendanges parmi les plus précoces avec le millésime 2003 ou pour la première fois en dix ans la régisseuse ne commençait pas par la vigne la plus méridionale, le Pouilly-Fuissé. Cette pause d’une semaine est une première dans l’histoire moderne des Hospices. Un choix volontaire de Ludivine Griveau-Gemma afin de récolter les cinq hectares restant à bonne maturité.
Rendez-vous à la mi-novembre pour en goûter les fruits…
Reportage & photographies,
Guillaume Baroin
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