Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…
ça bouillonne
Fait du même bouillon que potasse et même popotin, le potage se distingue de la soupe. Formé sur l’étymon pot, ce mot du XIII ème siècle remplace peu à peu la porée, un hachis de légumes médiéval. Plus distingué, moins rustique, le potage de légumes cuits au pot fut une des passions de Louis XIV, qui prisait fort ce mouliné nature.
Un jour de visite dans un cantonnement, Napoléon demande à la cantine une soupe de soldat. On la lui sert, mais avec un cheveu dans l’assiette. Silence de mort chez les grognards, qui attendent la soufflante impériale. Pas bégueule, le petit homme écluse son écuelle et en demande une autre. D’après son valet Constant, « le plus extraordinaire est que, dans la seconde assiette, il y avait aussi un cheveu ».
la touille ?
Il y avait donc une couille dans le potage ! Dans cette expression qui traduit une bizarrerie, parle-t-on d’un gamète mâle, cet abat vendu sous le délicat nom « d’amourettes » ? Cela ferait mauvais genre. Cette locution n’a sûrement rien de sexuel : elle viendrait de Vendée, où l’on manie la touille, une grosse cuillère à soupe. Eh oui, on ne laisse pas la touille dans le potage !
Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA
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