Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…
coeur de foyer
Autrefois, si par une nuit d’hiver un voyageur trouvait de quoi se sustenter, c’était au petit bonheur la chance ! Autrement dit, à la fortune du pot. Jusqu’à ce que surgissent marmites et cocottes, le pot est au cœur des foyers : c’est le chaudron pendu dans l’âtre de la cheminée. On y cuit ce qu’on peut, du ragoûtant au dégueu. Celui qui débarque à l’improviste laisse au hasard le soin de remplir son auge. S’il est poli, il mange sans manières. À la bonne franquette, en somme !
« Pot » polaire…
Ces deux expressions du XVII ème siècle apparaissent simultanément mais pas dans les mêmes milieux. Si le pot est populaire, la franquette est précieuse ! À l’âge classique, précieux et mondains prisent une vie « à la française », c’est- à-dire avec un raffinement qui n’exclut pas les chichis. En revanche, ils apprécient moins d’être « à la franquette » – peut-être tiré d’un dérivé normando-picard du mot franc, c’est-à-dire « vivre franchement, tout bonnement ».
Au XIX ème siècle, la franquette est précédée de bonne, un adjectif qui ne la quittera plus ! La bonne franquette prend alors de sens de « manières franches et simples », une façon bien agréable de ne pas en faire.
Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA
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