« Être comme un coq en pâte » : mais court sur patte…


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

animal totem

Le roi de la basse-cour n’est pas devenu le totem des Français par hasard. Une légende raconte que Vercingétorix, assiégé par Jules César à Gergovie, envoie un coq à son ennemi, chargé de symboliser hargne et fierté. Provoqué, César convie son adversaire à sa cena. Au menu : un coq au vin! Le camouflet romain ne reste pas impuni. Vercingétorix et ses Arvernes font subir une humiliante déculottée aux troupes impériales. Cocorico ! Le mot coq, calqué sur le cri du gallinacé, est très certainement issu du latin du vie siècle coccus. Donc romain! Au XIIème siècle, coq prend le sens de « cuisinier », vite réservé aux cuisines de bateau.

Et le coq en pâte?

Au Moyen Âge, les pâtés en croûte squattent les tables seigneuriales : la croûte de ce pâté n’était pas destinée à être croquée, mais plutôt à aider à la cuisson et à la conservation. Avec le temps, les pâtissiers optent pour une pâte comestible.
L’expression coq au panier ou coq de bagage, comme le coq que l’on transporte au marché en en prenant soin, évolue à la fin du XVIIème siècle en coq « en pâte » : une volaille bien au chaud dans son lit doré. Par transfert métonymique, on en vient à envier le nid douillet de la pauvre bête!

Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

. . . . . . .

Editions
317 pages, 12,90€

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