FAIRE SON BEURRE…ET PAS SEULEMENT!


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

Confortable et voluptueux, le beurre fait riche. Formé sur le burre du XIIème siècle, le beurre dérive de bouturon, « beurre » ou « onguent » en grec, composé de bous, « bœuf », et turos, « fromage ». On le tartine allègrement dans les expressions liées à un argent souvent douteux : cet aspect équivoque est sensible dans « l’assiette au beurre » ou « faire son beurre », tels les crémiers chantres du marché noir du roman Au bon beurre de Jean Dutourd.

éloge du tendre

Tendre, le beurre est aussi associé à la mollesse : rentrer comme dans du beurre est proche de la formule avoir des mains de beurre, qui traduit un manque de fermeté. Autrefois, on exprimait le fait de se sentir méprisé en disant que l’on « comptait pour du beurre fondu », c’est-à-dire pas grand-chose.

Au registre fourre-tout, on dira de l’aviné qu’il est « beurré comme un petit Lu », en hommage à l’ingrédient de base du biscuit. Dans « il n’y en a pas plus que de beurre en branche », on doit entendre « pas plus que de beurre au cul », c’est-à-dire pas plus d’argent que de beurre aux fesses. Demi-sel bien sûr!

Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

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Editions
317 pages, 12,90€

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