« La viande froide »… ne le reste jamais longtemps !


Chaque samedi, Les Buvologues vous proposent de découvrir les origines d’expressions du langage courant qui nous viennent de la cuisine. Et cela ne manque pas de sel…

La viande, c’est la vie : de quoi faire hurler un végan. C’est pourtant littéralement l’origine du mot viande ! Formé sur le latin vivere, « vivre », qui a donné entre autres victuaillesvivres et vitamines, ce mot est dérivé du latin médiéval vivanda « ce qui sert à la vie », la viande a longtemps désigné une provision pas toujours carnée !
Il y a quelques siècles, les aliments étaient classés par « viande » : viande graines qui comprend les farines végétales avec les légumes, noire qui désigne le gibier faisandé, etc.

Jusqu’au milieu du xvie siècle, le viandier est une sorte d’épicier qui fournit en gros une petite ville. C’est aussi une haute fonction au sein d’une grande maison. Attribué à Guillaume Tirel, maître queux des rois Charles V et VI, Le Viandier est un livre de recettes phare de la fin du Moyen Âge, qui reprend un manuscrit relatant « l’art du viandier ». Et on n’y parle pas que de bidoche !
En argot, la viande désigne le corps, pas toujours pour le meilleur : la viande froide, c’est le « cadavre ». La viande saoule, c’est l’ « ivrogne » ; enviander, c’est « féconder ». Et quand on va se coucher, « on met la viande dans le torchon » !

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Extrait de
« 150 Drôles d’expressions de la cuisine qui ne manquent pas de sel »
avec l’amicale autorisation de l’auteure Marcelle RATAFIA

Editions
317 pages, 12,90€

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